Blues

Cette nuit gros coup de blues. J'ai passé la journée à grignoter des conneries par ci par là, une grosse crise d'hyperphagie prolongée.  J'ai honte. Ca faisait presque deux semaines que je tenais.  Je me sens nulle, incapable et j'ai vraiment vraiment honte de moi.
Au delà,  j'ai honte d'être la personne que je suis.
Je pense être une personne plus souvent positive que négative. Ce soir ce n'est pas le cas.
Je suis abattue. Je me regarde dans le miroir et tout ce que je vois c'est cette fille trop ronde qui ne me ressemble plus. Je reconnais mes yeux, ma bouche, mes bras et ma poitrine. Mais quand j'arrive au ventre,  je suis nouée et j'ai envie de pleurer.  Pleurer sur ce ventre autrefois plat et lisse, pleurer sur ce ventre abîmé trop tôt.
J'ai la p---- d'impression que ce combat est perdu d'avance, que je n'y arriverai jamais.
J'ai envie que ça change, mais je n'ai pas la motivation qui fera tout changer.
J'ai tellement l'impression de devoir le faire pour les autres que je m'oublie.
Dimanche ma belle mère vient. Et j'ai envie de pleurer.  Pleurer car je sais qu'elle me détaillera pour voir si en trois semaines les choses ont bougées et je sais que non. L'image qu'elle me revoit est celle d'une fille qui ne mérite pas son fils. Et les mots de mon copain,  faisant pourtant tout ce qu'il peut, ne suffisent pas à atténuer ce que me font ressentir mes beaux parents.  Mon beau père a annoncé qu'il me respecterait quand j'aurai maigri. Voila à quoi on me résume : mon poids.
Ma meilleure copine me dit que je n'arrive pas à perdre car je traîne une majorité de kilos psychologiques. Je pense que je vais essayer de me faire aider.